A la fin du mois de mars, je me suis retrouvée sur la scène du Théâtre du   Châtelet avec l'Orchestre Pasdeloup devant une salle comble. Aujourd'hui,   alors la plupart des évènements sont liés principalement aux affaires   commerciales, je trouve réconfortant qu'un orchestre continue à être fidèle à   un artiste pendant plus de cinquante ans, après l'avoir vu débuter. Et que le   public continue à venir m'entendre, même si les media ne l'y incitent pas   souvent.  Je suis fière de ces relations sincères que le marketing d'aujourd'hui   rend si rares.   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  J'ai joué plusieurs dizaines de fois la Rhapsodie sur un thème de Paganini de   Rachmaninov, et encore plus souvent la Fantaisie hongroise de Liszt, et   j'éprouve toujours une immense joie à faire partager ces pages tour à tour   profondes et seductrices. Ces instants d'échange avec l'orchestre sont un   grand bonheur, et il est bien dommage que les jeunes solistes du vingt et   unième siècle n'aient pas souvent la possibilité de ces expériences.   L'enthousiasme du public et les nombreuses personnes venus me témoigner   leur émotion sont la confirmation que la musique classique est toujours   vivante. 
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  Jeudi prochain, je m'envole pour Budapest et un récital au Franz Liszt   Museum. Je suis heureuse de jouer dans la magnique salle de l'ancienne   académie, embellie par sa transformation, et par tous les souvenirs qu'elle   contient. Profitez de mon récital pour visiter cette ville si facinante et le musée   consacré à mon compositeur fétiche.   
  
  Cet été, dans la deuxième quinzaine de juillet, je retourne avec grand plaisir à   Nancy  pour des   masterclass dans le cadre des Académies   Internationales   d'été. et un récital pour les Nancyphonies dans les magniques salons de   l'Hôtel de Ville Comme à chaque session, je suis touchée par la ferveur et   l'attention de tous ces étudiants, dont certains travaillent aussi avec moi à   l'Ecole Normale de Musique à Paris.    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  J'ai vu sur le net un extrait d'une émission de télévision que j'ai enregistrée à   la fin des années cinquante, Discorama, au cours de laquelle je jouais la   Ronde des lutins. La personne qui me présentait, et que l'on voit brièvement   au début de l'extrait, était Jean Desailly, le grand acteur de théâtre. A cette   époque, les émission culturelles ne passaient pas à une heure du matin...   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  Venez me voir et m'entendre, parlez de moi autour de vous: j'ai encore   beaucoup de choses  à vous raconter avec mon pianio.
  
  
  France Clidat